La hache qui abat l’arbre qui abrite l’homme qui aime

Bonsoir,Mon corps, mon cœur, mon âme, toutes les parties de moi à l’écoute.
Toutes les parties de moi qui n’écoutent pas, bienvenue.

Je m’aime et j’aime tout ce qui est là depuis le début des temps.J’aime la vie, les fleurs, le soleil, ma peau, les

autres peaux qu’elle touche ou qui la toucheront.J’aime être touché, j’aime aimer, j’aime être moi, entrer en lien

avec l’autre, découvrir ses secrets, découvrir ses envies, ses rêves. J’aime le moment où je touche à l’âme à l’intérieur du corps de l’autre. J’aime aimer. Aimer mais aimer quoi ? Toute la vie qui coule autour, qui m’entoure,

qui bruisse et illumine, qui chuchote, qui vie, qui craint, qui a peur, qui est triste, qui se révèle avec la pluie fine

des jours qui vient vers moi sur ses milliers de pas agiles.

J’aime aimer, je le répète et le dis, je le clame haut et fort.Aimer c’est l’expression de vie, ce n’est pas que l’amour

romantique, hérité des contes de fées et de la culture ambiante, aimer c’est l’univers qui réalise son unité. C’est

retrouver un peu de ma vie à moi dans la vie de l’autre. Aimer c’est réaliser la conscience commune. Aimer c’est

frissonner ensemble du grand mystère qui se joue, se révèle, s’affine, se révèle, se dévoile, se complexifie, se

densifie, se simplifie, évolue comme la rivière qui devient fleuve puis océan.

La pensée océanique. Quel beau terme pour parler de cette conscience qui dépasse tout. Qui englobe tout. Qui

rugit dans mes veines et dans chacun de mes mots, dans chacun de mes mets, dans chacun de mes gestes, de

mes actes, de mes actions.

C’est le chant des oiseaux, c’est le chant des sirènes, c’est l’idée même de la sirène. C’est le tonnerre qui résonne à

l’intérieur de moi et dans les vallées, au cœur de la montagne.

C’est le battement de mon cœur, c’est le battement de nos cœurs, c’est le rythme de la batterie, c’est la hache qui

abat l’arbre qui abrite l’homme qui aime.

Merci.